samedi 31 décembre 2011

Préparer l'Avenir : Nouvelle philosophie du décideur

Auteur : Henri Hude
Éditeur : Economica
Année : 2012

De l'intérêt d'imposer une réflexion philosophique chez les décideurs.
Une analyse fondamentale, essentielle, exigeante, source de beaucoup d'enseignements quand on s'interroge sur la crise.


Bonne lecture. 


Voici quelques extraits que j'ai trouvé significatifs et intéressants.


Henri HUDE : 
PRÉPARER L'AVENIR. NOUVELLE PHILOSOPHIE DU DÉCIDEUR.



1 - Les décideurs, la philosophie et la crise, l'idéologie.


Charles De Gaulle écrit dans le fil de l'épée : « tous les grands hommes d'action furent des méditatifs ». Un décideur a toujours une philosophie, consciemment ou inconsciemment.


La philosophie est une médecine (chercher le bien pour guérir), une science, une intuition, une sagesse, une réflexion et pour finir un bonheur (viser le bien c'est un bonheur ce bonheur s’appelle philosophie).


S'il y a une crise grave c'est que les principes admis ne sont plus fonctionnels.


Nous sommes sous la domination d'une idéologie, celle du libéralisme idéologique postmoderne. Pour cette idéologie la liberté est réalisée à condition que l'individu soit rendu maximalement indépendant du corps social et des autres individus.


L'idéologie libérale postmoderne diffère du grand libéralisme en ce qu'elle démolit les deux principaux piliers de la grande philosophie des lumières : la raison et le devoir. Cette culture cesse d'être fonctionnelle car aucune société libre ne peut fonctionner durablement sans rationalité robuste et sans loi morale.


Dans cette idéologie postmoderne si la raison subsiste c'est seulement dans la détermination des moyens non dans la reconnaissance des valeurs dans l'admission des fins.


Leo Strauss : « c'est raison au détail et folie en gros ».
La philosophie postmoderne sous prétexte de résister à l'inhumanité totale du totalitarisme idéologique accuse justement de totalitarisme toute pensée visant le vrai avec sérieux, impose un nivellement de toutes les valeurs, instaure un absolutisme de l'opinion arbitraire et de la pulsion.



2 - Se former une vision d'ensemble.


Trois points de départ rationnels pour former une vision politique unifiée en dehors de toute idéologie sont : 

 Certains faits indéniables.

 Une culture de tenir un ensemble plus ou moins logique de principes communs permettant une décision collective (on distingue au sens strict et la culture au sens large) ; la culture ayant pour fonction sociale de permettre l'organisation de la société et la prise de décision collective. La culture est comme l'âme du corps social d'autant de principe du jugement, ce qui permet de comprendre comment la société peut avoir une action commune dotée d'un sens.

 L'idée de corps social ; une société est analogue à un corps vivant mais une société humaine n'est pas une ruche…



Remarques sur la philosophie : elle a la prétention de dire des choses vraies ; pour cela elle utilise la démonstration. Sa difficulté est inverse de celle de mathématiques. En mathématiques on décroche quand cela devient trop complexe alors qu'en philosophie on décroche quand cela devient trop simple, paradoxe de la philosophie.



3 - Maîtriser la crise. Préparer la renaissance.


À mesure que nous écartons les œillères de l'idéologie nous reconnaissons avec plus d'évidence le caractère non fonctionnel de la culture postmoderne.


Nous avons besoin de décideurs ayant réfléchi sur leur mission et sur les causes de la crise. Le point de départ requis pour comprendre la crise est de dominer ; et pour ce faire il faut comprendre l’idéologie libérale postmoderne, sous l'emprise de qui se trouvent les milieux universitaires, les médias, les milieux politiques et même les milieux économiques ainsi bien sûrs que nombre de citoyens.


Cette idéologie n'est pas la grande pensée politique libérale exprimée par Kant. Cette idéologie qui reposait sur les piliers de la raison et du devoir. Il s'agissait de sortir de l'état de nature pour entrer dans un état de société ou état de droit.
Avec l'effondrement de la raison et du devoir il n'y a plus ni vérité ni morale. À chacun sa vérité, à chacun sa morale. Il n'y a plus d'absolu. Ceci dit, il n'y en a jamais eu autant ! Chacun est son absolu ou a son absolu à lui. Si la société continue par habitude et par inertie à présenter le même aspect familier d'une société de type universaliste et rationnel. Il y a un mélange d'universalisme moralisateur devenu impuissant et d'égoïsme féroce à court terme qui caractérise la politique économique sous la domination de l'idéologie libérale tardive.


Par autorité on entend le caractère d'un pouvoir civil qui est un pouvoir effectif et légitime et d'influence légitimée souveraine, d'une culture fonctionnelle. Hannah Arendt écrit : « l'autorité implique une obéissance dans laquelle les hommes gardent leur liberté ».



4 - Rome ou le fil rouge.


Ce choix n'est pas inactuel (c'est vraiment notre histoire) ; il est pratique ; il n'est pas trop ethnocentrique.
Il faut revenir sur le relativisme :

 ce n'est pas une nouveauté ; il était déjà le fait des sophistes dans la démocratie athénienne en pleine décadence autant de Socrate. La grande pensée grecque classique qui a nourri la réflexion de la pensée philosophique européenne est précisément un dépassement méthodique du relativisme sophistique.

 Le relativisme est respectable. Le doute est courant, normal.

 La grande philosophie a toujours fleuri ou refleuri dans des espaces temps de scepticisme ou de relativisme. Elle a des doutes.

 C'est la vérité qui permet de douter interroger. Je demande si cela est vrai. J'ai donc l'idée d'une vérité dont je ne peux douter à cause de mon doute… La vérité absolue n'est pas ce dont on pourrait douter, ce dont on devrait douter, mais c'est tout au contraire l'indubitable radical qui permet de questionner, interroger et de chercher radicalement.

 Ce qui fonde la possibilité de l'esprit critique et la liberté de l'esprit est certainement ce qui justifie aussi en premier l'existence d'une société libre. Le questionnement dans la vérité est à la racine d'une société libre.

 Le relativisme est un passage à vide. C'est un moment de dépression de l'intelligence et de la volonté.


Rome a rebondi au moins trois fois dans son histoire devenant culturellement grec, politiquement semi oriental et religieusement chrétienne. Elle est la plus grande et la plus durable réussite du monde occidental. Elle ne fut pas un hasard heureux mais le résultat d'une sagesse politique hors du commun. Sa culture classique est le prototype de la culture fonctionnelle.



5 - Etre légitime.


Pour sortir de la crise il faut impérativement le pouvoir de mettre en œuvre les bonnes solutions ; les solutions ne suffiront pas… Il s'agit donc de recréer en même temps du pouvoir et de la confiance en politique.


L'autorité est une affaire de légitimité. Avoir de l'autorité c’est être obéi. Pour être obéi on peut soit faire peur soit utiliser l'attrait des intérêts, soit bénéficier de la force du devoir ou de l'aspiration à l'idéal. Il s'agit de jouer de toutes ces raisons à la fois.


Ainsi, avoir de l'autorité c'est :

 se faire craindre de ceux de qui il est juste de se faire craindre, et pas des autres…,

 Être populaire sans pour autant être dépendant de sa popularité…,

 Avoir convaincu les gens que c'est leur intérêt d'obéir ce qui ne se réduit pas à la crainte et nécessite un intérêt…,

 s'asseoir sur une légitimité qui dérive d'un sens commun du devoir et de l'idéal enraciné dans la culture commune.


Être légitime suppose d'être pénétré de la tradition classique :

 être bienveillant mais ne se faire aucune illusion sur la bonté de l'homme car l'homme est un animal transgressif. Et la transgression est violence pure ;

 la méchanceté laissée en liberté instaure l'état de nature c'est-à-dire un ensemble de situations différentes les unes des autres mais toutes enracinées dans le penchant transgressif (tyrannies, esclavage, exploitation, dominations violentes, soumissions abusives, cruauté, manipulation etc.).

C'est pourquoi l'état de nature est aussi appelé barbarie ;

 comme l'état de nature est invivable, la volonté générale essaie toujours objectivement d’en sortir ; et le moyen d'en sortir est le pouvoir, non le pouvoir violent et transgressif mais le pouvoir juste et fort, celui qui impose la loi de paix qui met fin aux violences de l'état de nature.


Le pouvoir de la loi de paix ne peut être stable et établi que s'il parvient à se légitimer par la culture. Une culture classique ou la loi représente une vérité est une valeur absolue. Si vous ne croyez pas qu'elle fût vraie nous retomberions dans l'état de nature et cette loi ne serait qu'une violence de plus… D'où la nécessité pour les décideurs de maîtriser cette culture.


La structure de la légitimité est constituée d'un absolu moral, d'une loi de paix qui en dérive, d'une culture commune de devoir relativement à la loi et une définition du pouvoir comme une fonction de paix sous la loi, par la loi.
Cette notion d'état de nature désignant la privation d'un état social protecteur est surprenante dès l'instant que l'homme est naturellement social. L'explication de cet apparent paradoxe réside dans la tendance à la transgression naturelle chez l'homme ; l'attrait pour le fruit défendu, l'orgueil.


Il semble aussi que la guerre ne puisse jamais finir. L'homme fait la guerre pour faire la guerre comme il fait l'amour pour faire l'amour. Il y a à cela deux explications. Pour l'orgueil humain l'égalité n'est qu'un pis-aller ce qu'il désire secrètement c'est la supériorité. D'autre part la guerre est la seule situation sociale où l'homme transgressif ne se sent pas « en cage ». L'homme voudrait la paix mais il a du mal à vivre sans ennemi…


Pour conclure, le décideur doit se dégager de l'emprise de la raison libérale idéologique ou raison transgressive pour retrouver la raison classique sédimentée dans la tradition de raison qui vient d'être résumée ; tradition qui induit qu'il n'y a de légitimité d'un pouvoir que s'il existe dans la culture commune un véritable sens du devoir obligeant moralement à lui obéir ; le pouvoir légitime étant lui-même soumis au devoir…



6 - Cultiver les trois dimensions de l'autorité.


Le chef qui s'est approprié cette tradition du pouvoir peut distinguer les trois dimensions de l'autorité selon Max Weber : l'autorité traditionnelle, l'autorité rationnelle et l'autorité charismatique.



7 - Prendre conscience de la mission du pouvoir dans toute son amplitude.


L'acquisition de l'autorité requiert une culture du caractère ; un caractère doit être fort et juste.

Nécessité de la prudence, la tempérance.
L'esprit critique et la lucidité ne sont pas moins requis que les vertus cardinales.


Le charisme fonctionnel et la conscience profonde de la mission du pouvoir chez une personne en charge de responsabilité. Libérer ce n'est pas ouvrir la cage du fauve c'est civiliser.
La clé pour le décideur est selon le mot de Pascal d'avoir conscience à la fois de la grandeur et de la misère de l'homme.



8 - Prendre conscience de la mission du pouvoir dans toute sa profondeur.


L'autorité requiert la conscience d'une mission de paix universelle. Quand les idées de pouvoir et de paix s'élèvent ainsi à l'universel se rattachent à l'ordre métaphysique, à l'absolu et au divin. L'autorité du décideur possède donc une dimension métaphysique.


Les trois thèses sur la légitimité :

 la conscience d'un absolu conditionne l'existence de la légitimité en général et la possibilité du charisme fonctionnel.

 La conscience d'un absolu moral conditionne l'existence de la légitimité dans une société virtuellement libre au sens d'une liberté du devoir.

 La culture d'une société effectivement libre requiert outre le pôle absolu moral le pôle de l'humanisme. (Tout débat entre le christianisme et des lumières porte sur la conception du rapport entre ces deux pôles).



9 - Savoir faire la guerre et savoir gérer la paix.


Un décideur a de l'autorité à deux conditions : s'il est capable de se fier à la nature humaine et s'il en connaît parfaitement le penchant transgressif.


On distingue l'autorité descendante des autorités ascendantes. Le décideur doit savoir conjuguer les deux.


Rome a inventé le modèle perpétuellement suggestif d'un libéralisme de devoir et d'une république libérale non idéologique. Elle fut en effet une république de copropriétaires jaloux de leur indépendance, adversaires de l'invasion du pouvoir public dans leurs affaires privées. Et avec cela les Romains sont suffisamment capables d'esprit de corps et de patriotisme. Voilà comment le Romain a inventé en même temps la république libérale et l'État, sans laisser l'État se substituer à la réalité vivante du pouvoir.



10 - Etre fort.


Force de la justice (respect), force intellectuelle (sagesse et prudence), force morale (vertus), force physique (stabilité émotionnelle et bonne santé). Mais la force de l'individualité ne suffit pas, il faut aussi une culture de la force et la force n'est pas la violence.


La force de pouvoir se constitue à trois niveaux, celui des individus, celui de la communauté (une société forte n'est pas une société où les membres ont peur du pouvoir mais une société dans laquelle on veut que les transgresseurs aient peur du pouvoir et que ce pouvoir fasse peur au transgresseur) et enfin le niveau métaphysique.
Si le pouvoir de la loi n'a pas la force c'est le règne de la liberté transgressive.
Un pouvoir ayant autorité est d'abord une force morale qui doit pouvoir imposer des lois par son ascendant.



11 -Redécouvrir le sens de la loi universelle.

La respecter. La faire respecter.
Le rôle du pouvoir politique et de faire cesser l'état de nature sous ses diverses formes. Pour sortir de l'état de nature il faut que le pouvoir soit un pouvoir de paix en imposant un ensemble cohérent de règles non arbitraires et parce qu'il se soumet lui-même autant qu'il le doit à ses règles.


La loi de paix d'un point de vue pragmatique.
On recherche l'équilibre entre l'état de nature et l'état civil. Quand il y a trop d'état de nature la société est en crise. Or la société libérale idéologique réintroduit une énorme quantité d'état de nature ; l'arbitraire devient philosophiquement la norme. Dans ce système le pouvoir passe naturellement à ceux qui ont le plus de pulsions et le moins de conscience.


Le point de vue anthropologique. La loi naturelle.
On peut se demander pourquoi parler de loi naturelle pour désigner celle qui régit l'état de société et non pas plutôt pour désigner celle qui régit l'état de nature...

L'état de nature se réfère à un état social marqué par la violence, déshumanisé, non humanisé alors que l'expression droit naturel se réfère au contraire à un état social humanisé qui s'humanise qui se ré humanise. Ce qui régit l'état de nature ce n'est pas une loi c'est plutôt l'absence de loi, l'anomie.


La déshumanisation se fait soit de manière totalitaire (transformation de la société en ruche) soit de manière individualiste (destruction de l'autorité et du pouvoir).


L'humanisation se fait soit en mettant en valeur le membre pensant soit en retrouvant le sens du corps social.
Démonstration de la pertinence de la notion de loi naturelle :

1. on ne peut fonctionner en société sur la base de l’avis de l'arbitraire individuel rejetant l'idée de loi de paix et la soumission à ses règles ; l'homme est un animal qui est la loi de paix pour le pouvoir politique fondamental ;

2. l'homme est un animal social, politique ; il est donc un animal pour lequel sa loi politique fondamentale est une loi naturelle ;

3. cette loi politique fondamentale qui est sa loi naturelle l'homme doit l'appliquer. La loi naturelle est donc une loi pour sa liberté. Elle ordonne à un individu conscient et volontaire de respecter la justice, c'est-à-dire la structure fonctionnelle du corps social dont il est membre et l'intégrité des autres membres. Donc la loi naturelle est une loi morale et réciproquement la loi morale est une loi naturelle.

4. Il faut ajouter que la théorie de loi naturelle est en cohérence avec l'hypothèse du corps formé des membres pensants. La loi naturelle est alors une sorte de discernement intelligent de cette intention telle qu'elle se manifeste dans l'existence même de l'individu au sein du corps social fait de membres pensants.


Il appartient à l'homme d’être un animal politique et de se déterminer rationnellement à son action en appliquant une loi politique qui est une loi naturelle une loi morale. Sa liberté ne consiste pas à choisir entre l'application et la non application de la loi. L'homme ne s'auto détermine et donc n'est vraiment libre que s’il agit rationnellement donc à partir d'un principe c'est-à-dire d'une loi.



12 -treize points de réflexion sur la loi de paix.


1. La loi naturelle existe, mais l’homme doit consentir à la laisser s'applique.

2. L'homme a le choix entre deux lois et entre deux états de vie. La liberté de devoir et la liberté de transgression la loi de violence, l’état civil et l'état de nature.

3. La loi a forcément une dimension universelle puisqu'elle doit permettre une paix universelle en donnant des droits à tous.

4. Cette loi universelle n'est pas arbitraire parce que les conditions de la paix ne le sont pas. Il s'agit des constantes universelles de la nature de l'homme qui déterminent stablement universellement ce qui va produire la paix ou la guerre.

5. La loi naturelle permet de définir avec précision ce que sont la transgression et la non transgression. La non transgression c'est la renonciation à ériger notre volonté individuelle indépendante arbitraire au-dessus de tout. C'est commun à tous les civilisés.

6. La loi naturelle possède un pouvoir moral d'obliger en conscience la liberté des individus. Le consensus ne peut faire loi contre des volontés admettant la liberté de devoir, autrement il ne serait qu'une coalition de fait dont les prétentions abusives lèseraient très certainement les droits de ce qui serait victime désigné d'un état de nature.

7. Les faits humains régis par la loi naturelle sont des faits de valeur. Les corps sociaux ne sont pas seulement des corps de fait, ce sont des corps de valeur à l'image du corps humain.

8. L'individu juste comprend que la liberté humaine, rationnelle, se constitue en prenant la loi comme principe d'une action raisonnée.

9. Cette loi est au-dessus des individus ou des groupes qui en tant qu'individus lui sont nécessairement sujets.

10. Qui reconnaît une loi naturelle reconnaît aussi que la nature n'est pas étrangère à la loi morale. L'homme fait partie de la nature mais il est également rationnel et structuré par une loi politique qui est une loi naturelle.

11. Cette loi naturelle n'est pas vide puisqu'elle reconnaît la valeur de la paix universelle, de la justice et de l'amitié universelle, de la liberté de devoir ainsi que leurs implications concrètes. La paix vaut mieux que la guerre. L'état de société vaut mieux que l'état de nature.

12. La loi naturelle prescrit la justice, elle prescrit aussi la bienveillance amicale.
13. Le pouvoir juste imposant la loi naturelle accomplit la volonté générale.


13 - Sur quelques questions plus profondes, au sujet du droit naturel.
Les difficultés qui retiennent certains d'admettre l'idée du droit naturel.


Il y a une forme de perspective téléologique de l'univers à la base de la loi naturelle. D'où la difficulté de certains d’admettre, moins par négation des faits de finalité dans les vivants que par crainte de la théocratie ou de l'intolérance religieuse du moralisme religieux ou de l'autoritarisme etc.



La loi naturelle est dans notre conception une théorie scientifique bien-fondée. Et comme n'importe quelle théorie scientifique elle est d'abord valide ou pas, et elle ne justifie pas en tant que telle des craintes des espérances.



La loi naturelle a des retentissements sur la façon de concevoir la nature, l'homme et l'éthique.

Sur la prétendue contradiction entre libéraux et conservateurs au sujet du droit naturel.


Les conservateurs essayent de sauver le droit naturel sans succès contre les libéraux en distinguant les sciences de la nature et celles de l'esprit. Même si certains libéraux comme Burke acceptent l'existence d'une sagesse sans réflexion, sorte de finalité de la nature. Aujourd'hui les libéraux postmodernes idéologues ne l’acceptent plus. Face à eux les conservateurs n'osent plus contredire leur négation d'une finalité dans la nature. Ils se replient sur eux-mêmes et essaient de distinguer les sciences de la nature et les sciences de l'esprit. C'est ainsi qu'un fossé se creuse et ceux qui contestent la conception téléologique poussent leur avantage et grignotent sans cesse du terrain. L’isolement des conservateurs est une évidence !



Un décideur ne peut se renfermer dans la seule société humaine car l'humanité existe dans la nature. Les décideurs se doivent de réfléchir aussi quelquefois dans leur vie sur des questions de philosophie de la nature en particulier sur celle de la finalité.



14- Quelques remarques sur les idéologies en guise de conclusion.


Remarques sur le jacobinisme.
Toute la logique idéologique dépend d'un seul postulat celui de l'indépendantisme radical de l'individu lequel refuse d’être membre d'un corps ou rêve d'un corps social politiquement impossible et pour ainsi dire surnaturel.



Quelles sont les règles fondamentales pour sortir de la crise ? La règle éthique qui consiste à retrouver la loi naturelle et la règle mystique qui consiste à rouvrir le champ de culture à la recherche de l'absolu et la dimension mystique de vie.

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