Éditeur : Fayard
Année : 2011
Petit livre enlevé, audacieux, remarquable. L'histoire est un éternel recommencement. Venise ainsi présentée sous le patronage de Chateaubriand est une illustration d'un capitalisme novateur et authentique. Les vénitiens ont inventé le capitalisme moderne et nombre de ses outils financiers. Ils l'ont surtout maîtrisé grâce à un pouvoir politique organisé, équilibré et marqué par la pérennité à travers les âges. le pouvoir politique y a tenu ses banquiers et financiers en respect grâce au sens du bien commun et au patriotisme.J. Bodin: "Ailleurs la riche vit de la peine du pauvre. A Venise le pauvre vit de l'argent du riche"! On y découvre également, tiens tiens..., que le capitalisme s'y finança à l'aide de la dette publique...développant une remarquable politique de la maîtrise du loyer de l'argent. Ce capitalisme ne fut jamais cynique- à bon entendeur salut!-parce que la République avait compris qu'en affaires le cynisme ne paie pas, ou plutôt qu'on finit par le payer tôt ou tard. Elle s'est effondrée dans l'individualisme, la cupidité et la lâcheté! Qui a dit que "l'histoire ne repassait pas les plats"?
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